Mathieu Maynadier, "Mémé" pour les intimes, nous évoque ici sans détour les diverses expériences de son parcours vertical commencé très jeune dans ses chers Ecrins...

Une interview exclusive pour Montagnes Reportages
Crédit photos : Mathieu Maynadier (sauf mentions contraires)

Montagnes Reportages : Tu es de famille montagnarde ?

Mathieu Maynadier : Pas du tout, même si je suis né dans les Hautes-Alpes. Mon père est marseillais et ma mère est lyonnaise. Ils sont venus s'installer dans le Queyras pour leur travail, ma mère ayant été mutée comme institutrice.

Qui t'a fait découvrir la montagne ?

Mon père faisait du ski de rando à un petit niveau et j’ai commencé à le suivre. Ensuite je suis rentré dans le club d'escalade de Serre-Chevalier. À l'époque ils avaient monté un club multisports pas du tout focalisé sur la compétition. On faisait un peu de tout, avec en été des stages de montagne. J'ai donc commencé comme ça et après je suis rentré dans le cycle des comités départementaux vers l'âge de treize ans. J’ai ensuite commencé à faire du ski-alpinisme et des compétitions. J'étais encore benjamin et je me faisais surclasser au début. Tout ça me plaisait beaucoup. Mes parents qui n'étaient pas montagnards ne se rendaient pas compte de ce que je faisais, du coup ils me laissaient faire ce que je voulais. C’est ce qui m’a permis de faire très jeune de la montagne tout seul, comme le Dôme des Ecrins vers l'âge de quinze ans.

Tu faisais des stages ?

Mon premier stage s'est passé dans le Verdon. Il était organisé par Jean-Jacques Rolland et encadré par Yann Ghesquiers. Après j'en ai fait d’autres avec Roland Marie, toujours Jean-Jacques Rolland et d’autres anciens qui nous emmenaient à Chamonix ou dans les Ecrins. On commençait à faire des courses déjà plus sympas. Ensuite j'ai fait un stage avec Christophe Moulin toujours dans le cadre des équipes régionales. A 18 ans, j'ai arrêté le ski-alpinisme car je n'avais plus assez de temps pour grimper.

Tu étais influencé par les grimpeurs du coin ?... La littérature alpine ?...

J'ai pas mal traîné avec la communauté du Briançonnais comme Yann Ghesquiers et Tony Lamiche, lequel m'a même offert ma première paire de piolets ! Lamiche et Babar (François Lombard) était un peu nos mentors à cette époque car ils étaient au top quand j'avais 15 ans. Et puis voir des gens comme Stéphane Troussier - il m’a appris à poser les pieds !!! - qui sont toujours aussi motivés après les années, ça ne peut que tirer vers le haut !!!!! Ma mère m'offrait plein de livres de montagne et j'ai lu tous les livres de Frison-Roche. Actuellement, la bibliothèque familiale chez mes parents n'a pas bougé et quand je vois tous ces livres, je ne me rappelle pas avoir lu tout ça !

As-tu su rapidement que tu voulais devenir guide ?

Pas spécialement. C'est tout à fait naturellement que je suis venu au guide car ce n'était pas du tout mon objectif. A cette époque-là, j'étais encore à la fac et je ne savais pas trop quoi faire. J’étais intéressé par le secours en montagne et à une certaine époque j'ai bossé chez Petzl, je pensais même que j'allais y rester. Puis à un moment donné, j'ai vraiment eu envie de faire de la montagne et ça a alors pris la priorité sur tout le reste.

Quel a été ton cursus ?

Je n'ai pas pu passer le proba à 18 ans car la fac bloquait. J’ai donc fait sport études. Mais étant trop jeune, je n'avais pas fait les équipes Jeunes. Je voulais rentrer dans leur équipe quand il y a eu leur accident en 2003 lorsqu’ils sont descendus du mont Blanc. Je grimpais avec cette génération qui m'a quand même bien tiré vers le haut. Je grimpais tout le temps avec Marshal Musemeci. Pendant un an, il a vécu chez moi et c’est lui qui m'a donné envie de faire de la montagne. C’est aussi le décès de Marshal qui a vraiment fait prendre conscience à mes parents ce que je faisais.
J'étais donc très jeune quand j'ai fait le guide. Je n'étais pas du tout dans la démarche classique du guide et avec le recul je me rends compte que je ne savais pas réellement ce que je faisais car c'était avant tout pour la montagne que j’y étais mais pas pour être guide.

As-tu une bande d'amis avec qui tu grimpes régulièrement ?

Je grimpe beaucoup avec la bande, Mathieu Détrie, Pierre labre... On forme une bonne équipe pour les expéditions, on se connaît bien et on s'entend bien.

Quel type de course fais-tu avec tes clients et qui sont-ils ?

Au début, j’ai d’abord fait du renfort dans les bureaux des guides. J’ai ensuite bossé pour plein d’organismes. Avec les années, je me suis fait une clientèle de deux sortes. L'hiver, je bosse beaucoup en ski, hors-piste majoritairement sur la Grave, Serre-Chevalier, Courmayeur... Je fais un petit peu moins de ski de rando et pas trop de raids à skis car ce n'est pas mon truc. Ensuite l'été, j’ai une clientèle d’alpinisme et là je fais un peu de tout, des courses classiques faciles, difficiles... Je travaille majoritairement sur les Ecrins mais j’aime bien bouger dans les Alpes, à Chamonix, en Suisse, en Italie...

Des nouveaux guides arrivent chaque année. Y-a-t’il du travail pour tout le monde ?

Au début ce n'est pas toujours facile, c'était le cas avant et c'est toujours le cas maintenant. Mais si tu es efficace et motivé, tu bosses facilement. Par contre au début quand tu commence, ce n'est pas forcément du travail intéressant.

Tu as fait pas mal d'expéditions déjà…

Oui et ça va être la 10e cette année. J'avais 18 ans lorsque j'ai fait ma première expé au Pérou. On est parti à quatre et on avait le projet de traverser la cordillère Blanche par les sommets. On était deux à grimper et les deux autres faisaient le tour par la vallée pour nous ravitailler. On n’a pas fait toute la traversée comment on voulait. Grâce à Tony Lamiche, Petzl et Eider nous avait donné du matériel et de l'équipement. On avait eu aussi quelques petites dotations et le Conseil général des Hautes-Alpes nous avait aussi aidés. Mes parents pensaient que je faisais du trekking là-bas !

Tu es prochainement de l’expédition Maewan. Qu’y feras-tu ?

Oui, je rejoins l'expédition deux fois cette année. D'abord en Islande pour un départ le 25 mars vers le Groenland avec un départ à deux bateaux, Maewan le bateau d’Erwan et La Louise, le bateau de Thierry Dubois. Sur chaque bateau, il y aura un marin, un alpiniste et un skieur. Comme marins, il y aura Thierry Dubois et Eric Loizeau et comme freeriders, Aurélien Ducroz et Adrien Coirier. On fera un peu de tout au Groenland, ski de rando, etc.
Je rejoins ensuite Erwan une deuxième fois le 15 juillet à Clyde River en Terre de Baffin. Ma copine sera cette fois avec moi. On sera quatre grimpeurs dont Gérôme Pouvreau et Florence Pinet. L'idée est de faire des big wall là-bas.

Et tu retournes bientôt au Népal...

Oui. Je pars en septembre avec Pierre Labre, Mathieu Détrie et Julien Duserre, celui avec qui j'ai fait la première expédition. On va faire une face vierge au Nangai Gossum, un 7300 m technique situé à côté du Jasemba et du Lunag où nous sommes allés il y a deux ans. Il se trouve juste devant le Cho Oyu.

Quels sont les expéditions qui t'ont marqué ?

Le Latok et le Gauri Sankar. Je pense que le Gauri Sankar est la plus belle expédition que nous ayons faite. Nous avons eu beaucoup de mauvaises conditions et cette expé a été un peu de la torture psychologique ! Il a fallu beaucoup attendre et se mobiliser à trois jours de la fin, après trois semaines à rouiller dans les tentes, ce n'était pas facile ! On s'est plus mis mal ou Latok par les conditions qui ont fait que c'était dur et le fait qu’on avait un peu moins d'expérience. J’ai aussi fait une expé en Alaska avec les équipes CAF. C'était la première fois que je faisais une voie vraiment difficile, j'ai passé six jours dans la paroi. Patrick Pessi nous a laissé gérer la voie. Il grimpait en tête à une cordée de nous. Il était là en joker et nous laissait grimper. On savait qu'il était là s’il y avait un problème, car on ne se serait jamais engagé dans quelque chose comme ça.

Tes expéditions t'ont appris beaucoup de choses ?

Oui. Elles m’ont appris à se régler, à savoir choisir les objectifs et à savoir comment s'y prendre. On est actuellement en train d'organiser les expéditions de cette année. On se rend compte qu'on est maintenant bien mieux calé dans la préparation et dans la façon dont on va s'y prendre pour grimper telle montagne ou telle face. Ça nous permet maintenant de choisir des objectifs plus durs.

La haute altitude t’intéresse ?

Pour l'instant on ne peut pas dire qu'on fasse de la haute altitude. On n'a pas dépassé les 7000 m jusqu'à maintenant. On a fait cinq sommets techniques. Ce qu'on a fait évoluer à chaque fois, c'est la difficulté technique, à faire soit un peu plus haut, soit un peu plus dur. On essaie de progresser d'expédition en expédition. Avec Pierre, on aimerait dans les années à venir ouvrir une voie sur un 8000 si l'occasion se présente mais on n'a pas de plan particulier pour le moment.

Faire des 8000 t’intéresserait ?

Je ne pense pas car c'est tellement un autre délire. Nous, ce qu'on aime, c'est grimper. Faire les 8000, c'est autre chose. Financièrement, ça demanderait trop de sacrifices et ça nous obligerait à rentrer dans un système dans lequel on n’a justement pas spécialement envie de rentrer.

Que penses-tu des expéditions commerciales en très haute altitude ?

Dans les expéditions commerciales, il y a deux choses, l'Everest et le reste. Ce qui se passe sur l'Everest ou sur les gros 8000 fréquentés, je ne trouve pas ça super. Je pense qu'il devrait y avoir des règles. Tous les 8000 sont pratiquement dans les pays les plus pauvres du monde et trop d'argent circule en ne retombant malheureusement pas dans la poche des locaux qu’on n’a pas du tout impliqués. Rien que ça, me gêne.

Quel avis as-tu sur les nombreux accidents en ski hors-piste cet hiver ?

Il y a beaucoup d'accidents qui sont liés à des erreurs humaines que nous sommes tous susceptibles de faire en tant que professionnels. Il n’y a qu'à voir le profil de certains gars qui se sont fait avoir et qui ne sont pas forcément des têtes brûlées ou des casse-cou. Mais voilà, à force d'y être tout le temps, c'est obligé. Tu ne peux pas faire de la montagne sans prendre quelques risques, et du coup ça ne marche pas parfois.
Cette année, il y avait des conditions particulières et dangereuses, ce qui a fait que la petite erreur pardonnait moins que les années d'avant. C'est dur de jeter la pierre à ceux qui se sont fait avoir. Il y a quelques inconscients c'est certain, et il y a des gens qui font des vraies erreurs c'est sûr, mais le ski hors-piste est tellement dur à maîtriser.

Il y a quelques jours encore, j'ai fait une rando ski pas du tout exceptionnelle avec des clients. On est monté à 3000 m sur un sommet un peu loin. C'est quand même difficile de te dire que si tu fais ça toute ta vie, tu vas toujours prendre les bonnes décisions. Tu es dans un environnement hostile. Je pense que le guide qui fait toute une carrière sans un carton est plutôt un chanceux.

Cette année, il y a eu notamment un guide qui a eu un carton avec un de ses clients qui est décédé. C’est une chose incompréhensible car ce guide est très sérieux. C'est hallucinant de voir ce qui lui est arrivé. D'autres guides ont déjà eu des accidents beaucoup plus explicables, mais tu ne peux pas les incriminer car tu pourrais très bien faire pareil. Cette année, il s'est vraiment passé des choses surprenantes.

Que penses-tu du traitement de l’information des médias de ces accidents ?

C'est du grand n'importe quoi ! Quand tu vois le nombre de gens chaque jour en montagne et le peu d'accidents qu’il y a. C’est bien sûr normal qu'il y ait des accidents en montagne car c'est un milieu hostile. Mais les médias diabolisent la montagne en en parlant d’une façon aberrante. A ce moment-là on devrait faire des procès à Peugeot parce qu’il vend des voitures avec lesquelles tu as des accidents, même chose pour les marques d’alcool, etc. Les gens qui vont en montagne ont fait ce choix. Le souci est peut-être le fait que des personnes ne mesurent pas le risque. On a l'impression qu’ils tombent des nues lorsqu'il y a des accidents.

Comment s'est lancé ce projet d’enchaînement de la Meije, Bonne-Pierre et Ailefroide l’été dernier avec Max Bonniot ?

Depuis un moment, j'avais un projet de faire quelque chose de long dans les Ecrins. L’idée a évolué avec le temps. Quand j'avais 20 ans, je me souviens qu’avec des copains, on avait eu l'idée de faire le tour de toutes les arêtes du Glacier Noir. On a toujours eu envie de faire des choses comme ça. L’été dernier, l'opportunité s'est faite pour moi de pouvoir partir un mois s'il le fallait. Max qui est au GMHM avait aussi de la disponibilité et il est toujours motivé. On n’est pas tombé par contre sur le bon été car il a plu de fin juin au 14 août et il n'y a jamais eu plus de quatre jours de beau.

Tu avais déjà fait pas mal de choses avec Max

Oui. Je le connais depuis qu'il a commencé à faire de la montagne et à faire ses premières courses. Je le connais en fait depuis qu'il est tout petit car j’ai travaillé au refuge du Glacier Blanc que ses parents gardait.
Ensuite Max a muté très vite et il est devenu très fort très très vite. C'était un bon grimpeur à la base. Il s'est mis à la montagne un peu sur le tard mais il a eu une motivation monstrueuse mais saine, qui a fait qu'il est devenu très bon rapidement et très mature. Dès qu'il a eu l'opportunité de rentrer au GMHM, il y est allé. C'est maintenant lui qui écrit les textes du groupe la plupart du temps.

Comment es-tu venu à organiser l'Ice Climbing Ecrins ?

J'y ai d’abord travaillé comme guide pendant pas mal d'années. J’ai d’ailleurs fait mon tout premier jour de guide à l’Ice. Quand Gérard Pailheret a arrêté d’organiser l’événement, il a proposé à François Lombard de reprendre. Babar voulait bien le faire mais pas seul. Du coup il m'a proposé de le faire avec lui. Je n'aurais pas pu le faire s'il n'avait pas été là car il avait déjà de l'expérience sur l’événement. Je l'ai fait un an avec lui, ensuite il a arrêté après cette édition-là. Cela faisait dix ans qu’il organisait les événements de l’Ice et Tout A Blocs et il en avait marre. J'ai donc continué à organiser l'Ice avec ma copine.

Quelle expérience en as-tu retiré ?

Une super expérience même si ça ne s'est pas terminé comme on l’aurait souhaité et on peut dire que ça s’est plutôt mal terminé. On s'est fait avoir, peut-être parce qu'on était jeune et qu’on a peut-être pas fait tout bien. En tout cas l'événement s'est super bien passé car on n’a eu que des retours positifs. On a réussi à amener l'événement là où on avait envie. Quand Gérard a arrêté, il était fatigué, ça faisait 20 ans qu'il le faisait. Il savait qu'il fallait remettre un coup de jeune pour que ça reparte ou alors ça allait mourir. Mais il n'avait plus l'énergie et nous a dit : « Si vous voulez le faire, faites le ! ». Quand on l'a repris, il y avait 80 inscrits et il n'y avait plus de partenaires. Certaines marques venaient plus par amitié pour Gérard mais il n'y avait plus de financiers. Quand on a arrêté avec Charlotte, en 4 ans, on est repassé à 300 inscrits et 15 000 € de partenaires.

Quelques mots sur Gérard…

Gérard a beaucoup apporté à la vallée et même à la glace en général. Il a énormément démocratisé l’activité. C'était quelqu'un que tout le monde connaissait et fréquentait. Nous, les locaux, on a pratiquement tous, soit bossé pour lui, soit bossé pour l'Ice. Gérard était quelqu'un d'hyper dynamique et du coup il a fait avancer plein de choses. Il a été le moteur de toute cette énergie que l’on trouve à l'Argentière-la-Bessée. Mais, il y a eu aussi d'autres personnes comme lui.

Tu aimes toujours autant ouvrir en glace ?

Ah oui carrément. On en a ouvert quelques-unes ici dans le coin mais maintenant, il n’y a plus trop de nouvelles cascades en Europe à ouvrir. La nouvelle tendance sont des cascades qui ne se forment pas régulièrement pour pouvoir les grimper en mixte. C'est qu'on fait beaucoup. A Gramusat, il y a plein d'itinéraires et cascades dures qui ne se sont formés qu'une fois une seule année. Depuis deux ou trois ans, des connexions en dry ont étés équipéés pour rejoindre la glace .

Y a-t-il encore des lignes de cascade à ouvrir au Fournel ?

Non. Il n'y a plus rien à ouvrir au Fournel. A la rigueur quelques petits bouts de lignes mais pas des vraies cascades de glace. On en a ouvert une belle il y a quelques années au fin fond du Queyras, mais il a fallu marcher 4 h ! Il y a encore quelques cascades comme ça.

Récemment tu es allé à un festival de cascade de glace en Turquie. Comment ça s’est passé ?

Super ! On ouvrait une cascade chaque jour comme à l'époque de Gérard dans les années 90. On partait tous les jours dans une vallée différente. Il y avait vraiment plein de lignes à ouvrir.

Premier rassemblement turc ?

Ils avaient déjà fait un rassemblement entre eux. Mais cette année était la première vraie édition car ils avaient un budget. C'est une région assez pauvre au nord-est de la Turquie à côté de la ville d’Erzurum. C’est donc moins développé que le reste du pays, du coup le gouvernement investit beaucoup là-bas pour développer la région et le tourisme. Ils ont donc invité plein de personnes pour faire un peu la promotion de cette région.

Quel type de cascades trouve-t-on là-bas ?

Ce sont des cascades de 2 ou 3 longueurs un peu comme au Fournel. On a vu aussi des longues lignes très faciles, du style couloir goulotte. Il faut rentrer assez loin dans les vallées mais il y a vraiment de tout, du facile et difficile. Nous n'avons pu voir que deux ou trois vallées car c'est quand même grand. Tu trouves dans chaque vallée deux ou trois cascades. Le potentiel n’est pas énorme mais il est là et vu le froid qu'il fait, ça doit être bon chaque année.
Il n'y a pas une concentration de glace comme on peut avoir ici dans les Ecrins. Il faut maintenant que l’organisation se règle car c’était la première édition.

> Le site web de Mathieu Maynadier ici

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