En rejoignant la branche du Z.
Nous remontons le couloir jusqu'au niveau de la Vigie où une coulée me frôle. Un glaçon tombé d'une centaine de mètres, atteint Mat au genou... Heureusement, le bougre est plus solide que l'acier, la violence du choc tordra un de ses mousquetons mais pas lui. De loin, j'avoue avoir eu peur en voyant cette masse fantomatique fendre l'air jusqu'à lui. Bref, le climat est tendu, il est 20 heures, il faut trouver un endroit où passer la nuit. Nous terrassons tant bien que mal une petite vire pour moi, Mat se blotti quant à lui entre deux écailles épineuses. Certainement a-t-il une petite pensée pour sa Perrine, sans nul doute moins piquante que ses voisines de bivouac. La tablette de chocolat praliné lui amène la tendresse qui lui manquait et nous nous endormons, au coeur de la face nord de la Meije... Terrible !